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Protéagineux Des rendements stables malgré la météo chaotique

© C. Fricotté/GFA

La récolte de 2018 s’achève avec des rendements moyens de 40 à 45 quintaux par hectare pour les protéagineux d’hiver et de 30 à 35 quintaux par hectare pour ceux de printemps.

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« Avec des rendements moyens de 40 à 45 quintaux par hectare pour les protéagineux d’hiver et de 30 à 35 quintaux par hectare pour les protéagineux de printemps, la récolte de 2018 s’achève sur une pointe d’amertume », jugent Terres Univia et Terres Inovia dans un communiqué commun datant du 4 septembre 2018.

Humidité et sécheresse

Malgré un automne et un hiver humides et froids, suivis d’un printemps chaud et sec, les protéagineux ont préservé leur potentiel. Les pois et féveroles d’hiver ont exprimé de meilleurs rendements, notamment dans les zones à plus faible réserve hydrique. À noter, le progrès génétique sur la résistance au froid qui a permis aux cultures de mieux résister aux périodes de gel de la seconde quinzaine de février.

Les départs de bactériose dans certaines parcelles ont été stoppés par le retour d’un temps sec au mois d’avril. Les protéagineux de printemps ont subi dès leur floraison, en juin, de fortes chaleurs, ce qui explique des rendements inférieurs. Ces chaleurs ont un impact limité dans les parcelles semées dans de bonnes conditions et bénéficiant de réserves hydriques suffisantes.

Impasse technique contre les ravageurs

L’année a été marquée par une présence importante de pucerons et de bruches. En l’absence de solution efficace, à savoir une dérogation pour l’utilisation de produits de protection contre le puceron, les attaques ont eu un impact sur les rendements.

Pour la bruche, c’est aussi la qualité des graines qui a été touchée. L’absence de méthode de lutte efficace contre la bruche du pois et de la féverole a limité l’accès au marché de l’alimentation humaine, plus rémunérateur.

« En vue des prochains semis, les protéagineux, constituent un levier efficace pour diversifier les assolements, améliorer la durabilité des exploitations et répondre à la demande croissante en protéines végétales locales, non OGM et aux profils nutritionnels variés », rappellent l’interprofession et l’institut technique.

« Pour l’avenir, la mobilisation des acteurs de l’amont et de l’aval, la cohérence et le soutien des politiques publiques et la reconnaissance du rôle clef des légumineuses à graines, protéagineux en première ligne, dans le futur plan protéines seront de facteurs de réussite de leur développement pérenne dans les territoires », estiment-ils.

C.F.

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